Notre représentation de la nature est en mutation. Nous ne l’observons plus comme un décor inerte : nous nous plaçons à l’intérieur, et nous découvrons que ses secrets et ses lois sont les nôtres. Au même titre que la science ou la philosophie, l’art contemporain est un creuset privilégié de l’écologie culturelle.

Représentant emblématique de cette scène, le jeune plasticien François Génot, né en 1981 , propose dans ce travail onirique et minutieux de revisiter la notion de paysage. Îlots de végétation préservés et en friches au milieu des champs agricoles, aux bords des routes ou à l’approche des villes, ces espaces d’incertitudes sont les lieux de l’inscription d’une mémoire sociale, historique et environnementale. Ils sont aussi, et avant tout, un marqueur de ce que l’homme ne peut tout maîtriser : une faille laissant surgir çà et là des résidus dynamiques.

Faïences et photographies de François Génot, textes d’Alexis Zimmer.