Créatures de Tchernobyl
L’art de Cornelia Hesse‑Honegger
Hugh Raffles
« Cornelia a ramassé ce spécimen non loin de la centrale nucléaire de Gundremmingen, dans le sud de l’Allemagne.
Comme la plupart des insectes qu’elle peint, il est déformé. Ici, c’est l’abdomen dont la forme est irrégulière, légèrement plissé sur son flanc droit. Cette difformité apparaît nettement au microscope.
Mais imagine un instant, me dit-elle, l’effet que doit faire une telle altération quand on ne fait qu’un demi-centimètre de long ! »
Ce livre retrace le destin d’une artiste qui a consacré sa vie à témoigner des désastres minuscules.
Images de couverture : Deux insectes déformés collectés à proximité de centrales nucléaires en Suisse. Aquarelles de Cornelia Hesse-Honegger, 1991 et 1995.
On en parle
« “L’artiste scientifique” s’est fixé une mission : celle de montrer que les radiations même faibles émises pendant de longues périodes par des centrales fonctionnant normalement peuvent avoir des effets négatifs sur les organismes. Un véritable pan de la santé environnementale qui suscite des préoccupations croissantes. Et qui, en plein marasme climatique, trouve un profond écho dans les débats énergétiques internationaux du moment à la faveur d’un retour en grâce du nucléaire. La France n’y échappe pas. »
— Aurore Coulaud, Libération, 3 février 2022
« En documentant les difformités d’insectes observés près de sites nucléaires, Cornelia bouscule l’idée selon laquelle seules les fortes irradiations ont de grands effets. […] Une exposition chronique à de faibles doses de radioactivité serait au moins aussi dangereuse qu’une exposition brève à des doses plus élevées. »
— Loïc Mangin, Pour la science
« Nul besoin d’être un environnementaliste militant pour être bouleversé par la lecture de Créatures de Tchernobyl. »
— Frédéric Saenen, Revue générale