L’Apartheid et l’animal
Vers une politique de la connectivité
Estienne Rodary
Cette étude sur les parcs nationaux d’Afrique australe veut montrer comment les aires protégées sont emblématiques d’une approche moderniste et coloniale de l’écologie.
Si la modernité se définit par l’acte de séparer, alors nous sommes déjà entrés dans le monde d’après, marqué au sceau de la coprésence – qui fait voler en éclat les frontières modernes. Nos tentatives répétées de faire des « enclaves de nature » se heurtent partout aux logiques d’un monde connecté – écologiquement et socialement.
Pour sortir de cette écologie des parcs, Estienne Rodary nous invite à repenser radicalement les rapports des sociétés humaines à la Terre. Le premier essai d’écologie politique du fondateur de la géographie environnementale.
On en parle
Passionnant, érudit et lucide, cet ouvrage traite d’un domaine jusqu’alors peu abordé par les théoriciens de l’écologie politique.
L’ambition de ce livre est considérable : il s’agit de qualifier les transformations des rapports à la nature de nos sociétés au cours des trente dernières années. Ces analyses sont d’une finesse et d’une profondeur théorique jamais rencontrées jusqu’à présent.
Sommaire
Introduction : l’idée connective
1 Conservation enclavée
Préfiguration
Exclusion
Ségrégation
2 Connectivité, origines
Cybernétisation
Systématisation
Réticulation
Gaïaisation
3 Conservation connective : mobilisation
Participation
Buffles et participants : espace sélectif
4 Conservation connective : circulation
Transnationalisation
Éléphants et impérialistes : espace extensif
Guépards et migrants : espace extrusif
Lions et touristes : espace intrusif
5 Conservation connective : translocation
Vaches et paysans : espace contractif
Rhinocéros et déplacés : espace translatif
Conclusion : politiques de connectivité
Annexes
Entretiens cités
Figures
Bibliographie
L’auteur