Auto-destruction
Pourquoi la voiture détruit le monde (et comment arrêter ça)
Kilian Jörg
Auto-destruction
Pourquoi la voiture détruit le monde (et comment arrêter ça)
Kilian Jörg
La voiture a beau être l’un des principaux agents de destruction de la vie sur Terre, elle a beau tuer un million d’êtres humains par an dans le monde, rien ne semble défaire notre amour pour elle, ni notre dépendance structurelle vis-à-vis de ses promesses – confort, rapidité, praticité, élégance. Elle constitue, depuis bientôt un siècle, la clef de voûte de notre organisation spatiale, sociale et affective.
Il est plus que temps d’analyser notre relation toxique avec elle, de se libérer de ses séductions factices et coûteuses, et de mettre un terme aux ravages planétaires qu’elle entraîne.
Ancien petit garçon amoureux des voitures, Kilian Jörg explore ici la façon dont la bagnole informe l’idée que nous nous faisons de la « liberté », de la « normalité », de la « raison » et de la « nature » – au point de devenir l’objet emblématique de l’hybris capitaliste et de transformer chacun de nous en micro-fasciste.
Dialoguant avec Beyoncé et Baudrillard, Descola et Batman, le philosophe nous emporte dans des montagnes russes à travers la culture pop, la masculinité fasciste, l’hégémonie du pétrole et du béton, les parcs nationaux, les occupations de terres par des militants, pour nous emmener vers des mondes sans voitures et pleins de vie.
Mieux encore qu’un « livre noir » : l’analyse de notre relation toxique avec la bagnole
Sommaire
Vers une politisation de la voiture
La voiture, moteur de l’« homogénocène »
La pérennisation de la guerre
En route vers la nature ?
Le nivellement du monde
L’État et la mort
L’inscription du danger de mort dans le quotidien
La destruction de l’espace
L’héritage matériel du fascisme
Le fascisme et le capitalisme consumériste
Pétronormalité
L’homme, la mort et la machine
Le microfasciste en chacun de nous
La pulsion destructrice
Phallus et crash
Les flux mécaniques de l’époque moderne
Dans les embouteillages du futur
Utopies dans les ruines de la modernité
Des mondes contre le monde
Escalade ou partage des mondes
Pour une reconstruction de nos désirs
Postface de François Guerroué