Du droit de déambuler
Sarah Vanuxem, Geoffroy Mathieu
Du droit de déambuler
Sarah Vanuxem, Geoffroy Mathieu
Quiconque tente aujourd’hui de traverser la Méditerranée ou même de voyager à pied, à vélo ou à cheval le constatera : le territoire se ferme, tant sous l’effet de son aménagement physique que de la loi.
Ce mouvement s’inscrit dans une tendance multiséculaire. Depuis l’aube de la modernité, a été mise en place une interdiction progressive du droit de vagabonder et de subsister librement sur le territoire.
D’un point de vue écologique et éthique, il est pourtant vital de retrouver un monde poreux et traversable, tant pour les humains que pour les autres êtres vivants.
La notion même du droit – le nomos grec –, qui renvoie à une espace de pâturage, a été interprétée à l’époque moderne comme enclos. Mais il est tout aussi légitime de le concevoir comme espace partagé, commun.
Sous l’égide du dieu Hermès, ce recueil libre nous emmène dans les bourgs et campagnes médiévaux, sur le GR2013 à Marseille, à la villa Borghese à Rome – en écho à un essai photographique de Geoffroy Mathieu.
Un pas pour refondre le droit occidental à partir du droit de déambuler
Sommaire
Dialogue introductif
Invocation à Hermès
- Les vagabonds : entre humains, chiens et loups
- Déambuler, cheminer, circuler : une ligne de partage des droits
- Le Pecq contre Bézuchet : du paysage aux servitudes de passage
- Rome contre Borghèse : la reconnaissance d’un possible droit de déambuler
- L’observatoire du GR2013 : déambuler autour de la mer de Berre et du massif de l’Étoile
- Imbroglio légal : pour un droit commun d’accès à la nature
Remerciements
Notes