Le Monde des êtres vivants
Une théorie écologique de lʼévolution
Kinji Imanishi
À la fin des années 1930, un jeune écologue japonais, craignant de voir ses recherches définitivement interrompues par l‘entrée en guerre du Japon, décide de consigner dans un cahier d’écolier les principes et les intuitions qui ont jusque là guidé son travail.
Ce qui devait être un testament intellectuel constituera finalement la naissance d’une des figures scientifiques les plus marquantes du 20e siècle japonais. Le petit cahier d’écolier est devenu un classique intemporel.
Contre une vision réductrice de l’évolution, mécaniquement réglée par la concurrence et la sélection naturelle, Imanishi propose une synthèse nouvelle et unifiée du tableau de la nature, de la biologie cellulaire à l’évolution, en passant par l’éthologie.
Entre science et philosophie, entre écologie et éthologie, ce petit livre hors norme pose les bases d’une nouvelle science de la vie et d’une nouvelle conception de l’évolution. Pour tous les amoureux de la nature, un livre de pensée, de connaissance et de sagesse.
On en parle
Imanishi est considéré comme le pionnier oriental de l’écologie. À juste titre.
Le Stephen Jay Gould du Japon.
Imanishi, c’est l’anticipation géniale de la subjectivité animale – et de l’existence humaine dans le champ des sciences de la nature.
Sommaire
Préface de Hiroyuki Takasaki
Comme votre sommet préféré
Introduction de Pamela Asquith
Prologue
- Ressemblances et différences
- De la structure
- De l’environnement
- De la société
- De l’histoire
Postface de Baptiste Lanaspeze
L’intelligence du vivant
Bonus
Où Imanishi et ses camarades trouvèrent-ils donc la force de devenir de tels pionniers ? Peut-être était-ce l’atmosphère de liberté des années 1920, l’invasion silencieuse de la créativité intellectuelle occidentale vers les jeunes gens de l’extrême-Orient. Ce fut aussi peut-être à cause d’Albert Einstein.
Einstein était en route vers le Japon pour sa première visite, lorsqu’il apprit qu’il avait obtenu le prix Nobel. Dans sa tournée au Japon, où il fit différentes conférences pour raconter la genèse de la Relativité, il se rendit à Kyoto, où il fut pris en charge par Eizaburo Nishibori, proche ami et beau-frère d’Imanishi (époux de sa sœur), qui deviendrait également un scientifique de premier plan.
On devine l’enthousiasme des deux jeunes gens. Imaginons un jour d’automne à Kyoto en 1922. Imanishi et Nishibori vivaient dans le même quartier. Ils avaient à peine vingt ans, et ils étaient prêts à en découdre avec le monde. Inspirés par l’œuvre pionnière d’Einstein, ils voulaient comprendre l’univers qui les entouraient. Le vent qui soufflait de l’Occident ne pouvait que stimuler leurs jeunes esprits à se trouver leurs propres niches intellectuelles.
Tetsuro Matsuzawa et William C. McGrew