Printemps silencieux
Rachel Carson
« C’est un livre sur la guerre de l’homme contre la nature – et comme l’homme fait partie de la nature, c’est fatalement aussi un livre sur la guerre de l’homme contre lui-même. »
Premier ouvrage sur le scandale des pesticides, Printemps silencieux a entraîné l’interdiction du DDT aux États-Unis. Cette victoire historique d’un individu contre les lobbies de l’industrie chimique a déclenché au début des années 1960 la naissance du mouvement écologiste.
Printemps silencieux est aussi l’essai d’une écologue et d’une vulgarisatrice hors pair. En étudiant l’impact des pesticides sur le monde vivant, du sol aux rivières, des plantes aux animaux, et jusqu’à l’ADN, ce livre constitue l’exposition limpide, abordable par tous, d’une vision écologique du monde.
Vendu à plus de 2 000 000 d’exemplaires, traduit en 16 langues, Printemps silencieux n’est pas seulement un best-seller : c’est un monument de l’histoire culturelle et sociale du 20e siècle
Édition illustrée et augmentée à l’occasion du 60e anniversaire de la parution.
Rachel Carson, la mère de l’écologie
Un film de Tamara Erde
Arte, mars 2022
Voir le film en replay.
On en parle
« Rachel Carson défend la thèse que l’arme atomique n’est pas la seule à menacer de détruire la vie : avec les pesticides on obtient, à long terme, les mêmes résultats. »
– Patrick Matagne « Aux origines de l’écologie », 2003
« Ce best-seller mondial a contribué à la prise de conscience publique des dégâts provoqués par les sociétés industrielles. (…) Le livre, qui suscitera la polémique, conduira le président Kennedy à créer une commission d’enquête, qui confirmera ses analyses. La naissance de l’Agence de protection
de l’environnement (EPA) sera aussi un effet de Printemps silencieux. »
– Serge Audier, Le Monde, 2009
« S’appuyant sur des dizaines de rapports scientifiques, l’écrivain visionnaire pointe du doigt le DDT, qui est extrêmement toxique pour les oiseaux et les espèces aquatiques ; mais aussi l’aldrine, chlordane, dieldrine, endrine, heptachlore, hexachlorobenzène, mirex, toxaphène, tous considérés, aujourd’hui, comme des “polluants organiques persistants” (POP), auxquels la Convention de Stockholm de l’ONU, ratifiée en 2001, a ajouté les PCB de Monsanto. »
– Marie-Monique Robin, Arte, 2009
« L’héritage de Rachel Carson est multiple. (…) Elle savait aborder les questions techniques dans un style poétique et accessible, touchant ainsi un large public. (…) Rachel Carson sert indéniablement de modèle pour les femmes scientifiques à travers le monde. »
– Unesco, 2012, Évènement spécial à l’occasion du 50e anniversaire de la publication de Printemps silencieux
« C’est un livre prodigieux, extraordinaire. Elle dit notamment que pour la première fois dans la vie des hommes, et c’est vrai, il va falloir s’habituer à vivre avec des produits toxiques à l’intérieur de nous. »
– Fabrice Nicolino, 2018
« Lu par des millions de personnes, Printemps silencieux a eu des retombées sociales considérables : l’ouvrage a fait des questions environnementales un enjeu pour l’ensemble des citoyens, et a fait entrer l’écologie dans le vocabulaire des politiques. »
– Valérie Chansignaud « Comment on a déclaré la guerre au DDT », Pour la science, 2012
« Rachel Carson est morte d’un cancer du sein. Étonnamment, peu de gens le savent. Elle était elle-même résolument secrète sur sa maladie, craignant sans doute que la révélation de son cancer soit utilisée par ses contradicteurs pour remettre en question l’intégrité de ses critiques de l’industrie chimique. Mais le double héritage de Carson – à la fois en tant que lanceuse d’alerte sur les composés chimiques de synthèse, et en tant que victime d’une maladie “de femme” négligée par l’establishment scientifique masculin – a initié un remarquable effort pour mettre au jour les liens entre agressions chimiques et cancer du sein. »
– Joni Seager « Rachel Carson Died of Breast Cancer : The Coming of Age of Feminist Environmentalism », 2014
« Traitée de “défenseur fanatique du culte de l’équilibre de la nature”, ou encore de “femelle hystérique et émotive” par les tenants de l’industrie chimique, elle subit les pires attaques et calomnies. Mais la vérité de ces écrits eut gain de cause, et elle finit même par obtenir l’interdiction du fameux DDT en Amérique. »
– Aurélie Luneau, « La Marche des sciences », France Culture, 2012
« Loin d’être une relique, cet ouvrage d’une scientifique à la plume littéraire décrit, avec maints exemples à l’appui, les destructions massives entraînées par l’usage exponentiel de la chimie en agriculture sur le continent nord-américain au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. »
– Amélie Poinssot, Médiapart
Sommaire
Préface d’Al Gore
- Fable pour demain
- L’obligation de subir
- Élixirs de mort
- Eaux superficielles et mer souterraine
- Le royaume du sol
- Le manteau vert de la terre
- Inutiles hécatombes
- Et nul oiseau ne chante
- Rivières de mort
- Indistinctement tombés du ciel
- Au-delà du rêve des Borgia
- Le prix humain
- Par la fenêtre étroite
- Un homme sur quatre
- La riposte de la nature
- Dans un grondement d’avalanche
- L’autre route