Plurivers
Un dictionnaire du post‑développement
Contre l’idéologie du développement et ses évolutions récentes, Plurivers présente des visions du monde et des pratiques radicalement différentes qui, de tous les continents, pointent vers des futurs écologiquement sages et socialement justes.
Ce dictionnaire rassemble plus de 100 articles sur des initiatives transformatrices et des alternatives aux processus actuellement dominants du développement mondialisé – incluant ses racines structurelles dans la modernité, le capitalisme, l’industrialisme, la domination de l’État et les valeurs masculinistes.
Vandana Shiva, Rob Hopkins, Satish Kumar, Silvia Federici, Michael Löwy, Ariel Salleh… 124 auteur·rice·s du monde entier, chercheur·se·s et militant·e·s, racontent comment, sur les ruines du développement, d’autres mondes se préparent, résistent et renaissent. Un manuel pour l’avenir.
Agroécologie, Amour queer, Buen vivir, Communalisme, Ecoféminisme, Sentipensar… Les 100 entrées de ce dictionnaire ouvrent des mondes et dessinent un paysage politique et intellectuel inédit.
PLURIVERS, pour donner à voir, penser, mettre en œuvre d’autres organisations socio-économiques et d’autres styles de vie.
PLURIVERS, parce que la révolution écologique concerne à la fois notre conception de la nature, du divin, de la société, de l’économie…
Destiné aux militant·e·s, chercheur·se·s, étudiant·e·s, curieux·ses, ce dictionnaire nous accompagne dans ce changement cosmologique.
Un projet coordonné par : Ashish Kothari (Inde), Ariel Salleh (Australie), Arturo Escobar (Colombie et Etats-Unis), Federico Demaria (Espagne), Alberto Acosta (Equateur).
ASHISH KOTHARI est l’un des fondateurs du groupe environnemental indien Kalpavriksh. Il a enseigné à l’Institut indien d’administration publique, a coordonné le plan national de stratégie et d’action pour la biodiversité en Inde, a siégé aux conseils d’administration de Greenpeace India et de Greenpeace International, a contribué à la création du ICCA Consortium et a présidé un réseau de l’UICN sur les zones protégées et les communautés.
ARIEL SALLEH est une militante. Elle a été l’une des rédactrices à l’origine de la revue états-unienne Capitalism Nature Socialism. Elle est professeure honoraire en économie politique à l’université de Sydney en Australie, ancienne membre du groupe de recherche Post-Growth Societies à l’université Friedrich-Schiller d’Iéna en Allemagne.
ARTURO ESCOBAR est professeur émérite d’anthropologie à l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill et est associé à plusieurs universités colombiennes. Il travaille avec les mouvements sociaux afro-colombiens depuis plus de deux décennies.
FEDERICO DEMARIA est un chercheur en écologie politique et en économie écologique à l’Institut de science et technologie de l’environnement de l’université autonome de Barcelone (ICTA-UAB), en Espagne. Il a notamment coordonné Décroissance. Vocabulaire pour une nouvelle ère (Passager clandestin, 2015). Il est également producteur d’olives biologiques.
ALBERTO ACOSTA est un économiste équatorien. Ancien directeur du marketing de la Corporation pétrolière d’État équatorienne, ancien ministre de l’Énergie et des Mines de l’Équateur et ancien président de l’Assemblée constituante de Montecristi, il est devenu un compagnon d’armes des luttes populaires et membre du Groupe de travail permanent sur les alternatives au développement.
On en parle
« Une œuvre de résistance collective dont la lecture offre des perspectives dans de nombreux domaines, technique, anthropologique, économique, sociologique, pour vivre mieux enfin en proposant une contre-culture efficace à celle, ravageuse, du capitalisme. […] L’affirmation d’une démocratie terrestre vivante. »
– Éric Dussert, Matricule des anges
« Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire, non seulement d’empêcher la destruction du monde, mais d’imaginer et cultiver le nouveau monde. Plurivers y contribue de manière extraordinaire, en apportant les mots pour penser et mettre en œuvre l’alternative : une société écologique, juste, joyeuse, en paix avec le cosmos et avec elle-même. »
– Hervé Kempf
« Un livre à l’ampleur éblouissante, d’une érudition provocatrice et convaincante. »
– Sylvia Marcos, militante féministe et universitaire mexicaine
« Un ensemble agencé de récits qui alimentent le sens et nourrissent l’espoir. »
– Marina Fischer-Kowalski, Université des ressources naturelles et des sciences de la vie, Vienne
« Absolument exaltant. Chaque entrée de ce dictionnaire fait la démonstration du formidable esprit de synthèse et de créativité qui habite ses auteurs et autrices. »
– Jürgen Schuldt, économiste, université du Pacifique, Lima
« Le concept de pluriversel va devenir très important. Un monde pluriversel serait mieux à même de trouver une solution face à la crise générée par le modèle occidental. »
– Philippe Colin, maître de conférences à l’université de Limoges, spécialiste de l’histoire des pensées critiques en Amérique Latine
« Face à une philosophie eurocentrée, qui se pense universelle et s’enseigne partout, le pluriversalisme entend reconnaître l’apport des autres traditions philosophiques. Il ne s’agit pas de liquider l’héritage de la philosophie moderne, mais de faire droit à une diversité épistémique – et de l’enseigner. »
– Valentine Faure, Le Monde
« Cet époustouflant dictionnaire de concepts régénérateurs invite à explorer des récits incarnés par des résistances collectives qui, aux quatre coins de la terre, fabriquent un monde pluriversel. L’approche transversale des luttes, des douceurs et des imaginaires montre la multitude des mondes et la force créative des alliances entre humains et avec d’autres qu’humains. Les singularités propres aux expériences traversées s’agencent en résonances qui donnent des outils majeurs pour défendre la vie en solidarité contre la violence des nationalismes et des multinationales. »
– Barbara Glowczewski, anthropologue
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Collection “LE MONDE QUI VIENT”
À l’intersection des combats écologiques et décoloniaux
fondée par Baptiste Lanaspeze et Pascal Menoret
« Le Monde qui vient » est une collection fondée en 2017 à l’intersection des combats écologiques et décoloniaux. En une douzaine d’ouvrages, un enjeu s’est progressivement imposé : l’érosion de la légitimité de l’État-nation moderne, et la recherche de nouvelles relations entre des collectifs et leurs territoires de vie. Portée par la conviction que la crise écologique et les injustices coloniales sont liées à la structure impériale des États-nations, cette collection veut accompagner l’émergence de nouvelles politiques de la terre.