La Propriété de la terre
Sarah Vanuxem
Contre la doctrine dominante, Sarah Vanuxem démontre dans cet ouvrage que la propriété ne peut pas être conçue comme ce « pouvoir souverain dʼun individu sur les choses ». Même dans le droit moderne, dans le code civil lui-même, dans ses racines romaines et médiévales, la propriété est prise dans la communauté – les choses sont enracinées dans le commun.
En montrant quʼil est possible dʼaccorder des droits aux lieux, Sarah Vanuxem permet de sortir, de lʼintérieur même de notre droit, de la conception occidentale moderne – et de faire converger nos héritages juridiques avec les perspectives écoféministes et indigènes les plus radicales.
On en parle
Sarah Vanuxem reprend à nouveaux frais la question des communs, et propose de faire une place aux non-humains dans la communauté.
Avec lʼidée que les choses sont des milieux, puisquʼon peut y séjourner, Sarah Vanuxem bouleverse la notion de propriété.
Le format est court, le style agréable, ce qui conforte l’efficacité de la démonstration. Une efficacité redoutable puisqu’en une centaine de pages, l’autrice révolutionne la tradition civiliste.
Sous la plume décoiffante de Sarah Vanuxem, c’est toute notre vision de la propriété qui se voit chamboulée, et le droit, cette matière réputée sèche, voire ingrate, qui révèle son étonnante créativité.
Télécharger lʼentretien avec Sarah Vanuxem, par Weronika Zarachowicz, dans Télérama
Sommaire
Introduction
- Trois formes de propriété considérées dʼaprès leur lien à la terre
- Trois visages de la nature aux origines de la tradition juridique civiliste
- La propriété comme faculté dʼhabiter