La terre donne, la terre veut
Antônio Bispo dos Santos
La terre donne, la terre veut
Antônio Bispo dos Santos
Chères lectrices et chers lecteurs,
Les racines du système colonial apparaissent avec une clarté de plus en plus brutale dans nos sociétés, nos vies et nos relations à la nature. Pour éclairer ces temps obscurs, Wildproject publie fin mars 2025 un ouvrage exceptionnel, le manifeste d’un grand penseur quilombola, très influent au Brésil.
La terre donne, la terre veut d’Antônio Bispo dos Santos, dit Nêgo Bispo, est une invitation puissante à repenser notre rapport à la nature, à la nourriture, à l’architecture…, à détruire un système fondé sur l’exploitation, et à réactiver les pratiques de résistance des communautés quilombolas, qui ont su – depuis des siècles – résister et créer des alternatives réelles et vivantes.
Cette campagne exceptionnelle de prévente permettra aussi de soutenir la Roça de Quilombo, à qui seront reversés 30% des bénéfices.
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Nêgo Bispo nous offre ici un texte poétique puissant pour relever les défis de notre temps.
Avec ses « mots semés », il détruit les fondements du monde colonial occidental, montre les relations vitales aux animaux, à notre corps, à nos jardins, à notre façon de manger, de construire nos maisons et nous invite à une autre façon de parler et de penser.
À partir de ses expériences de vie, notamment dans les quilombos, l’auteur propose un point de référence pour s’orienter : ce qu’il appelle la position contre-coloniale.
Le manifeste oral d’un grand maître afro-brésilien de quilombo (communauté séculaire issue du marronnage)
On en parle
« Mestre, vous m’avez donné la force de croire en mon travail, mon art, mon existence. Je promets de continuer à parler de vous pour que le savoir reste vivant, et de rire, faire la fête et cuisiner, pour ne pas nous laisser engloutir par la cosmophobie. »
– Maïra de Oliveira Aggio, postfacière
« En se basant sur les cosmovisions et les polythéismes des peuples autochtones et afro-confluents, Bispo montre qu’il est non seulement possible, mais aussi beaucoup plus agréable de vivre autrement. À travers une langue généreuse, où l’oralité est omniprésente, on entend la voix puissante et nécessaire de Bispo.
Ce livre appelle aussi à briser un silence français : son chant résonne avec les voix des peuples autochtones au sein même de la France, qu’elles émanent des Antilles, de La Réunion, de la Polynésie, de la Kanaky ou de Bagnolet. »
– Malcom Ferdinand, préfacier
Sommaire
Préface de Malcom Ferdinand
Semer des mots
Villes et cosmophobie
Nous sommes des partageurs
Architecture et contre-colonialisme
Colonialisme de soumission
Élever en liberté, planter clôturé
Postface de Maïra de Oliveira Aggio